France Outlook 2024 - Prévisions marché de l'Investissement

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LE COMMERCE, UNE CLASSE D’ACTIF QUI TIENT SA PLACE SUR LE MARCHÉ IMMOBILIER LES GRANDS VOLUMES TRUSTÉS PAR DES UTILISATEURS LUXE La hausse des taux de financement bancaires couplée aux bons résultats financiers des groupes de luxe, ont créé depuis plusieurs mois des opportunités d’acquisition d'emplacements commerciaux stratégiques par les géants du secteur. LVMH, KERING mais aussi MAX MARA ont ainsi consolidé leur présence sur des adresses «luxe » emblématiques au sein du Triangle d’Or parisien telles que l’avenue Montaigne et l’avenue des Champs-Elysées, et la rue Saint-Honoré. Sur ces artères spécifiques, les utilisateurs ont remplacé les investisseurs institutionnels dans les grandes transactions dont les montants ne sont pas pris en compte dans les volumes d’investissement. Les liquidités des investisseurs institutionnels se sont donc portées sur les actifs de rendement au détriment des actifs « core » qui ont disparu du marché. Ces nouvelles acquisitions réduisent par ailleurs les opportunités d’implantation pour de nouvelles marques, freinant ainsi le turnover locatif sur ce marché spécifique. Il est difficile d’appréhender les volumes à l’investissement sans considérer les taux de financement. La correction des taux de rendement en retail a déjà débuté il y a quelques années, avant Covid pour les commerces de centres-villes et les centres commerciaux, et plus tardivement sur les retail parks . Ils devraient désormais se stabiliser dans le courant de l’année 2024 grâce à la stabilisation attendue des taux de financement, sur un taux prime entre 4% et 4,50%. Les 1 ers mois de l’année 2024 devraient s’inscrire dans la lignée de 2023 en termes d’activité, en attendant une compression explicite des taux de financement. Néanmoins il existe quelques transactions d’envergure dans le pipeline qui pourraient faire basculer les volumes dans les prochains mois.

Pour 2024, l’interrogation portera sur le retour des

opérations de centre ville qui alimentent

généralement une grande partie des volumes investis en commerces (près de 45% en moyenne de 2015 à 2019 vs 27% en moyenne de 2020 à 2023). Les maisons de luxe poursuivront-elles leurs emplettes sur les artères prime ou laisseront-elles revenir les investisseurs sur le marché du high street parisien ? L’avenir nous le dira mais il reste encore des opportunités qui pourraient attirer les investisseurs « value added » notamment sur l’avenue des Champs-Elysées, et ainsi redynamiser le segment des commerces de pied d’immeuble. »

Vanessa Zouzowsky Head of Capital Market Retail France

REBOND DURABLEMENT TEMPÉRÉ | 17

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