France Outlook 2024 - Prévisions marché de Bureaux

LES BURE LES RISQUES / LES POINTS DE VIGILANCE

UNE CONJONCTURE ÉCONOMIQUE DÉGRADÉE Le manque de certitudes dans un environnement économique inflationniste et fleurtant avec une possible récession conduit les entreprises à une certaine prudence concernant leurs projets immobiliers. Alors que jusqu’à présent les métropoles régionales avaient tiré leur épingle du jeu en terme de volume placé. Avec des résultats plus disparates entre stabilité et baisse en 2023 de la demande placée selon les marchés, l’attentisme constaté devrait perdurer induisant globalement une relative stabilité pour 2024. UNE ORGANISATION DU TRAVAIL ENCORE EN MUTATION Après une accélération de la modification de l’organisation du travail (télétravail, flex office, travail hybride, …) suite à la pandémie de COVID 19, certaines entreprises remettent en cause le télétravail notamment dans sa version la plus extrême. Le full télétravail ne semble plus être d’actualité. Le RAB (Retour Au Bureau) et la réduction du nombre de jours de télétravail commencent à être évoqués tant de la part de chefs d’entreprise qui veulent reconstituer une dynamique de groupe que de la part de salariés en manque de socialisation. Une chose est certaine cependant, les conditions d’accueil des salariés demeurent au cœur des préoccupations de nombre d’entreprises dans un contexte où les difficultés de recrutement sont patentes et la rétention des talents primordiale, ceci dans un contexte où les nouvelles générations se préoccupent d'un meilleur équilibre entre qualité de vie et quête de sens pour leur activité professionnelle. Par ailleurs, l’organisation de la présence des salariés est complexe avec des jours où le présentiel est maximal et des jours où les bureaux sont quasi inoccupés. Et si le télétravail et le flex office tendent

à réduire la surface utile par salarié, le flex office de son côté induit l’expression de besoins en surfaces communes (salle de réunion, lieu de convivialité, espaces serviciels) plus importants dans le cadre de la qualité de vie au travail. Dans ce contexte, il est au final difficile d’appréhender si les besoins des entreprises iront durablement vers moins de surfaces, mais une certitude : pour répondre à ces nouveaux enjeux les mouvements d’entreprises vers des immeubles plus adaptés semblent inéluctables. UNE MISE EN APPLICATION DES RÈGLEMENTATIONS FAVORISANT LA LUTTE CONTRE LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE 1 • La politique publique de sobriété foncière et de lutte contre l’artificialisation des sols avec pour objectif Zéro Artificialisation Nette des sols (ZAN) se met en place. Elle conduit à une raréfaction du foncier et à une concurrence accrue entre les développements résidentiels et tertiaires. 2 • La 1 ère échéance de la mise en application du Décret tertiaire* se rapproche inexorablement et pousse les entreprises à se positionner sur des bâtiments plus respectueux des enjeux environnementaux et économes en énergie, impliquant une appétence particulière pour les immeubles neufs ou restructurés. *Pour mémoire ce décret entré en vigueur en 2019, concerne tous les bâtiments de bureaux d'une surface supérieure ou égale à 1 000 m ² . Il impose une réduction progressive de la consommation d'énergie dans les bâtiments de 40 % en 2030 par rapport à la consommation de référence de 2010, puis de 50 % en 2040 et de 60 % en 2050.

30 | OUTLOOK BUREAUX 2024

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